Presse
16 décembre 2014
Dirigeants : la transformation vers l’excellence opérationnelle part de vous !
Les régions aident à faire émerger l’excellence opérationnelle, mais les dirigeants d’entreprises doivent initier cette transformation. Tribune de David Machenaud, à découvrir sur L’Usine Nouvelle !
L’Excellence Opérationnelle, ce comportement qui procure à une entreprise agilité et compétitivité sur ses marchés, est un levier qui semble enfin avoir été identifié et pris en compte par les pouvoirs publics, si l’on en juge par son intégration récente dans le plan Usine du Futur. Il appartient désormais aux régions, qui constituent le bras armé pour booster la compétitivité du tissu industriel français, de le déployer. Ce projet a déjà pris corps dans certaines d’entre elles, comme en témoigne l’appel à manifestation d’intérêt ambitieux de la région Midi-Pyrénées, et pourra être gagnant si les dispositifs à venir sont efficaces.
Naturellement, la force publique a son rôle à jouer ; il n’en reste pas moins que ce sont les dirigeants d’entreprise qui resteront les premiers promoteurs de la compétitivité de leurs industries. Ainsi entendons-nous souvent, à raison : « Si le dirigeant n’est pas le premier acteur du changement, il n’y aura pas de pérennisation de l’excellence opérationnelle ». Oui, mais comment ? Quel est le bon comportement qu’un dirigeant doit adopter pour initier et promouvoir l’intelligence collective qui fonde l’excellence opérationnelle ?
Il convient tout d’abord de battre en brèche les manichéismes faciles. Certains opposent, sur le thème du leadership dans les transformations opérationnelles, patrons « financiers » et patrons « industriels », tout comme sont parfois opposés les dirigeants techniciens ou issus du rang, fréquents dans les industries à forte composante R&D ou dans les PME et ETI, aux « stratèges » que l’on retrouve couramment à la tête de grands groupes.
Faux débat ! Ni le profil du dirigeant ni son parcours ne constituent des critères déterminants pour garantir le succès d’une transformation. Et pour cause, quelles que soient ses qualités et son histoire, le dirigeant ne parviendra à implanter en profondeur l’excellence opérationnelle dans l’entreprise que s’il prend conscience que son comportement individuel au quotidien est la clé dans l’émergence de cette nouvelle culture.
La transformation vers l’excellence opérationnelle en quatre facteurs
Quatre facteurs sont décisifs dans son attitude : un agenda personnel bâti autour de routines favorisant le changement pour les équipes ; une présence terrain à « forte valeur ajoutée pour le système » ; une exigence quant à la qualité de l’exercice de résolution de problèmes par les équipes ; et enfin un comportement de « coach ». Ce comportement de coach vient compléter, afin de catalyser l’émergence de nouveaux leaders dans l’entreprise, le comportement hiérarchique qui est lui bien souvent visible au quotidien chez tout dirigeant.
Chacun de ces facteurs mériterait d’être détaillé pour montrer à quel point le comportement du dirigeant est une condition nécessaire à la libération du potentiel de progrès opérationnel. Mais en guise d’introduction, je propose aux dirigeants qui lisent ce texte en cet instant de se poser cette question simple : est-ce que mon comportement personnel est bâti sur ces quatre facteurs clés de succès ?
L’excellence opérationnelle est une démarche collective, impulsée et entretenue au quotidien par le comportement du dirigeant, et non par les qualités ou compétences qui lui ont permis d’accéder à ce statut de chef ou cadre d’entreprise. Comprendre, puis adopter le comportement qui favorise le développement des leaders et de la culture d’amélioration continue est au fondement de l’excellence opérationnelle. Dirigeants : la transformation vers l’excellence opérationnelle part de vous !
David Machenaud, directeur associé du cabinet OPEO
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